Dans un amour, faut d'la fierté,
Pouvoir se taire, de la dignité,
Savoir
partir au bon moment,
Cacher son mal en souriant,
Et je me disais en
marchant
Que j'avais su partir à temps.
Si mon cœur est désespéré,
Il
ne m'aura pas vu pleurer.
Un refrain courait dans la rue,
Bousculant
les passants,
Qui s'faufilait dans la cohue
D'un p'tit air
engageant.
J'étais sur son passage.
Il s'arrêta devant moi
Et me dit
d'être sage.
"Tu es triste, mon Dieu, pourquoi ?
Viens, et rentre dans ma
chanson.
Il y a de beaux garçons...
Jette ton chagrin dans le
ruisseau
Et tourne-lui le dos..."
Il faut que ton couplet soit
gai,
Alors parlons du mois de mai,
Des arbres en robe, de lilas
Et de
l'été qui pousse en tas.
'y a des violettes, un balcon.
Un vieux poète
chante une chanson.
Ma robe est tachée de soleil.
Je le garde pour mes
réveils.
Un refrain courait dans la rue,
Bousculant les
passants,
Qui s'faufilait dans la cohue
D'un p'tit air engageant.
Les
gens sur son passage,
Se regardaient l'air surpris,
Cessaient leurs
bavardages :
"Quel est donc ce malappris ?"
Oui, mais l'air était
entraînant
Et les mots engageants
Et surtout, il y avait dedans
Du rire
à bout portant...
Si cet air qui court dans la rue
Peut chasser vos
tourments,
Alors entrez dans la cohue.
'y a d'la place en poussant...